Hier soir, Sereine m'invite à prendre une douche intégrale (c'est à dire, sans cage

)
Puis, installés dans le canapé, elle m'entraîne dans une longue longue promenade.
Lente ascension du volcan, avec des poses régulières où je glisse sur la cendre, vers le pied de la montagne... Mais elle me tend la main, m'aide à remonter de ses doigts qui courent sur mon p'tit bâton.
Et j'escalade, petit à petit, jusqu'à arriver au bord du cratère. La chaleur trop intense me pousse à redescendre un peu.
Mais le spectacle est fascinant ! je vois des gerbes de lave qui montent dans les airs...
Alors, elle m'aide à nouveau à remonter au bord du cratère. je marche un peu, au bord, avec l'envie et la peur d'avoir un pied qui glisse vers le gouffre.
En bas, ça rougeoie, ça gronde, c'est inquiétant autant que fascinant.
Je redescend un peu, pour respirer un peu et laisser la fièvre se calmer un peu.
Le spectacle est trop beau, mais j'ai peu de glisser dans la poudre noire et de disparaître dans la lave...
Un peu de roche qui décroche sous le pied, mais elle me retient...
Et puis, sans prévenir, elle accélère le rythme et me pousse vers l'abîme... Je gliiiiiiiiiiiiisssssssssseeeeeeeeeeeeee
La fin, le néant, l'abandon.
Je me retrouve dans l'au-delà de presque trois semaines de désirs.
"J'espère que tu n'auras pas trop la gueule de bois", conclusion de cette folle promenade de presqu'une heure.
Ce matin, j'ai imploré de pouvoir éprouver du plaisir. Et la même question est revenue :
"pour quoi faire ?"...
J'ai été autorisé à une séance de tirlipotage en admirant ses courbes sublimes.
Fin de l'épisode. Je finasse avant de retourner en cellule.

Pour combien de temps ?
